Nord Maroc

Fin novembre nous quittons le Portugal et avec lui le beau temps ! Pourtant, nous arrivons en Andalousie, région qui résonne comme un soleil dans nos têtes, avec ses ferias, son flamenco et ses belles andalouses! Mais cette fois ce sont des pluies diluviennes qui s’abattent sur la région. Par les infos, nous apprenons que les dégâts sont très importants et parfois mortels. Nous restons deux jours à Séville en espérant que cela se calme mais nous capitulons face à la pluie et ne verrons rien de cette si belle ville. Nous prenons donc la direction du Maroc. Certaines routes sont coupées et les rivières débordent de partout. Nous arrivons sous la pluie à Tarifa pour prendre le bateau.

Tarifa port (2)Tarifa port (6)Tarifa port (8)Tarifa port (1)

En 3/4 d’heure nous traversons le détroit de Gibraltar et nous voilà en Afrique ! Le nord du pays a lui aussi souffert des grosses pluies de ces derniers jours. De Tanger, nous descendons sur Chefchaouen, surnommée “la ville bleue”, on se demande bien pourquoi !

 

Nous changeons totalement de couleur et de décor en arrivant sur le site de Volubilis, où l’on peut admirer les vestiges d’une ancienne cité romaine.

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Puis nous faisons étape à Meknès où notre séjour va involontairement se prolonger… C’est notre première vraie grosse ville marocaine, nous passons nos premiers ponts sans aucune indication de hauteur, qui nous valent quelques frayeurs (avec notre roue de secours sur le toit nous sommes à 3m30 de haut) ! Nous arrivons à nous stationner sur un grand parking du centre-ville et nous arpentons la vieille ville. Sa médina labyrinthique nous dévoile toutes ses couleurs et odeurs !

 

Mais au réveil le lendemain matin, nous avons la malheureuse surprise de découvrir que notre chien Voyou n’est plus là. Nous traversons le grand parking de long en large en l’appelant partout, mais aucune trace. Il n’est pas avec les quelques chiens errants qui trainent par là et nous commençons à prendre peur. Il est vieux et d’habitude il ne s’éloigne jamais trop du camping-car. Il se tient toujours prêt à monter dedans, des fois qu’on oserait partir sans lui ! Les gardiens du parking se veulent rassurants et nous disent qu’il a du partir après une femelle et qu’il va revenir… Nous y croyons et parcourons la ville à tour de rôle. Le lendemain matin, il n’est pas de retour au camion…. et les jours suivants non plus. Nous devons interrompre nos recherches car la pluie revient en force. Sur internet, je diffuse sa photo sur tous les réseaux sociaux et aussi sur des sites spécialisés dans la disparitions d’animaux de compagnie au Maroc, c’est d’ailleurs effrayant tant il y a d’annonces. J’envoie aussi des mails à tous les vétérinaires de Meknès. Nous commençons à désespérer mais nous recevons tellement de messages d’encouragement qui nous disent d’y croire, que nous persévérons. Le soleil est de retour, avec les enfants on montre la photo de Voyou à tout le monde pendant que Miguel parcourt la ville à vélo, surtout les alentours car la journée les chiens sortent de la ville tellement il y a de monde et de circulation à l’intérieur (Meknès c’est plus de  600 000 habitants!). Tous les jours, Miguel croit l’apercevoir au loin avec d’autres chiens mais ce n’est jamais lui ! Les jours passant, notre espoir s’amenuise, les enfants en ont marre de marcher… le 6ème jour, nous finissons par abandonner et quittons la ville en larmes. Miguel s’en veut de ne pas l’avoir attaché au camion. Nous nous sommes fait à l’idée d’avoir à le perdre de vieillesse pendant notre voyage mais vraiment pas de cette façon là. Nous avons l’impression de l’abandonner. Nous avons laissé notre numéro de téléphone aux gardiens des différents parking qui ont promis de nous appeler s’ils avaient des nouvelles. Nous leur avons dit que de toute façon nous pouvions repasser par Meknès en remontant sur la France d’ici trois semaines. Nous ne pensions pas qu’ils allaient nous appeler et encore moins que ce jour arriverait si tôt, c’est-à-dire le lendemain, alors que nous sommes à moins de 100 km ! “VOTRE CHIEN EST RETROUVE ! Revenez sur Meknès dès que vous pouvez !”. Au téléphone, je n’en crois pas mes oreilles ! “Vous êtes sûr que c’est bien lui ??? Nous faisons vite demi-tour et retournons sur Meknès. Nous arrivons sur le parking mais le chien n’est pas là, le gardien  qui a téléphoné nous dit que le gars qui l’a trouvé va arriver, il commence déjà à nous dire qu’ils sont en fait trois et qu’il va falloir les récompenser…bien sûr, on est au Maroc ! Le stress monte, est ce que c’est bien de notre chien qu’il s’agit ? A l’autre bout du parking,, Lola voit arriver un groupe de trois jeunes avec un chien, elle se précipite et notre bon vieux Voyou se tord dans tous les sens au bout de la laisse !! c’est bien lui ! Quelle joie pour tous ! Nous cherchons à en savoir un peu plus mais les jeunes ne parlent pas bien français et ne sont pas très bavards, on croit comprendre qu’ils ont cherché plusieurs nuits de suite à la demande du gardien de parking et qu’ils l’ont trouvé cette nuit dans un quartier pas très loin avec d’autres chiens… Bref, nous arrêtons de chercher à comprendre, donnons la pièce à tout ce petit monde pour les remercier et profitons de l’instant. C’est IN-CRO-YABLE ! Nous avons récupéré notre chien au bout d’une semaine dans un pays où les habitants n’ont pas vraiment l’habitude d’avoir des animaux de compagnie et où les chiens reçoivent plus souvent des coups de pied au derrière que des caresses ! MERCI, MERCI ! Clignement d'œilChien

Autour d'Azrou - Euro camping (4)Autour d'Azrou - Euro camping (5)Autour d'Azrou - Euro camping (8)… ce coquin de Voyou, juste après les retrouvailles !

Nous reprenons la route après cette semaine angoissante et nous avons l’impression de démarrer enfin notre voyage ! D’autant que nous traversons de beaux paysages et que le soleil se maintient ! Dans la région d’Azrou, nous parcourons la route des Cèdres qui offre de beaux points de vue et nous permet de faire la rencontre de nombreux singes magots.

Autour d'Azrou - Belvédère d'Ito (1)Autour d'Azrou - Sources de l'Oum er Rbia (1)Autour d'Azrou - Sources de l'Oum er Rbia (21)Autour d'Azrou - Sources de l'Oum er Rbia (13)Autour d'Azrou - Sources de l'Oum er Rbia (7)Autour d'Azrou - Route des cèdres (14)Autour d'Azrou - Route des cèdres (32)Autour d'Azrou - Route des cèdres (11)Autour d'Azrou - Route des cèdres (6)Autour d'Azrou - Route des cèdres (8)Autour d'Azrou - Route des cèdres (46)Autour d'Azrou - Route des cèdres (30)Autour d'Azrou - Route des cèdres (26)Autour d'Azrou - Route des cèdres (25)Autour d'Azrou - Route des cèdres (22)Autour d'Azrou - Route des cèdres (17)

Nous bifurquons vers le lac Aguelmame de Sidi Ali pour y déjeuner rapidement et reprendre la route juste après… enfin ça, c’était le plan ! Mais Miguel, malgré mes recommandations, décide de s’approcher encore plus près du lac ! Résultat : 2 heures pour réussir à se sortir de la boue, et encore, avec la grande aide de deux jeunes locaux, sinon, nous y serions encore, ou bien nous aurions payé la cher la dépanneuse pour nous sortir de ce coin paumé un dimanche ! Mais comme dit Miguel, cela nous a quand même permis de faire notre plus belle rencontre au Maroc ! Ces jeunes nous ont aidé par gentillesse pure et simple, sans rien attendre en retour, c’est assez rare ici pour le souligner. Eux, ont l’habitude, car nous ne sommes pas les premiers à qui cela arrive, pour preuve les nombreuses ornières laissées au bord du lac que nous avons vues trop tard ! Hami nous recommande de venir  passer la nuit près de l’hôtel fermé dont il est le gardien pour l’hiver. Il nous invite à le rejoindre près du feu de cheminée, la nuit tombe vite et elle est fraiche. Hami est un jeune diplômé en informatique qui a décidé de tout quitter pour aller vivre dans la nature et sans argent. Il vit donc la moitié de l’année dans la forêt avec ses animaux pour seule compagnie :un âne, un chien, un chat, un cacatoès et un couple d’inséparables ! Il mange ce qu’il pêche ou chasse et pour le reste il essaye de se contenter du minimum en faisant du troc. L’hiver il reste ici au bord du lac dans cet hôtel qui semble abandonné.  Il parle un peu français et un peu anglais mais ne parle pas beaucoup de manière générale. Ses rares paroles sont justes, pleine de réflexion et de gentillesse. C’est un être simple et attachant. Nous passons une soirée quelque peu irréelle avant de prendre la route vers l’Atlas…

Lac Aguelmame de Sidi Ali (6)

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Maroc nord

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